La Psychologie Biodynamique a été développée par la psychologue et physiothérapeute Gerda BOYESEN dans les années 1950. Elle étudie et traite les differents processus en jeu au niveau du caractère psychologique et de la structure caractérielle corporelle.
Origines de la psychologie biodynamique
La Psychologie Biodynamique s’inscrit dans le courant des thérapies psycho-corporelles néo-reichiennes.
Wilhem REICH (1897-1954) est à l’origine du développement des thérapies psycho-corporelles. Il découvre la relation entre le refoulé psychique décrit par Freud et le corps réprimé. Il développe les concepts d’armure musculaire, d’expression émotionnelle et d’énergie vitale. Enfin, il explique comment la névrose “s’encapsule” dans la structure musculaire.
Gerda BOYESEN (1922-2005), développe la notion de cuirasse tissulaire. Elle s’intéresse aux réactions végétatives liées au stress, et découvre le psychopéristaltisme, capacité des intestins à digérer et réguler les émotions. Elle développe ainsi une technique corporelle facilittant l’intégration viscérale des affects de l’autorégulation. Alors, elle associe son approche aux découvertes de Reich ainsi qu’aux acquis de la psychanalyse. Ainsi, elle crée la Psychologie Biodynamique.
Notions clés
La névrose incorporée, selon la psychologie biodynamique
Les expériences émotionnelles non résolues ou traumatisantes restent en mémoire dans le corps. Elles peuvent être refoulées et rester encapsulées sous forme de blocages énergétiques ou de tensions musculaires. L’accumulation de stress et d’émotions non digérées peut affecter le développement émotionnel, mental et physique de l’enfant. Couche après couche, le stress construit les symptômes névrotiques, parfois de façon plus somatique, parfois de façon plus caractérielle. La névrose se développe ainsi au niveau psychologique et physiologique, créant ainsi des symptômes physiques ou des troubles psychologiques.
Le travail thérapeutique biodynamique, en travaillant sur les restrictions corporelles, vise à libérer les tensions et les émotions refoulés, et d’aider leur intégration. Alors le corps est nettoyé petit à petit des résidus des stress et émotions gardés en mémoire.
Auto-guérison et auto-régulation
L’organisme sain a, cependant et s’il trouve les conditions de paix et de sécurité nécessaires, le pouvoir de réagir, de résoudre et de digérer des conséquences émotionnelles même sévères. Cette capacité naturelle de digestion émotionnelle peut s’altérer si les épisodes de stress sont trop important, trop fréquents, ne laissant pas assez d’espace à la régulation. Ce n’est que lorsque la personne perd sa capacité naturelle et inhérente d’auto-régulation et d’autoguérison, que la névrose se développe. La thérapie biodynamique cherche à restaurer cette capacité perdue ou réduite d’auto-régulation et à retrouver le « noyau vivant » de la personne, stimulant et encourageant son expansion.
Références
Ecole de psychologie biodynamique évolutive
Entre psyché et soma, Gerda Boyesen, éditions payot